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Séminaire 2023 du Centre d'Alembert

Ethique et intégrité Article publié le 09 mars 2023 , mis à jour le 09 mai 2023

Mercredi 17 mai 2023 de 14h à 16h

Séance 5 :
 

Réchauffement climatique, alertes environnementales : va-t-on faire de la recherche autrement ?

Mercredi 17 mai 2023 de 14h à 16h
La séance se tiendra en présentiel (Entrée libre) :
Institut Pascal - Petit amphi (RdC)
Bâtiment 530 rue André Rivière, Orsay
Accès


et en visioconférence par Zoom
Merci de vous inscrire (date limite 16/5) pour obtenir le lien de connexion :
centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

La séance est ouverte à toutes et à tous.
Nous espérons vous y accueillir nombreuses et nombreux.

Les vidéos des séances précédentes sont disponibles

Séance 1 : Quelles pratiques dans le milieu académique ?
Séance 2 : Enseigner et chercher autrement au temps de la transition
Séance 3 : Changer les méthodes et les thèmes de recherche ?
Séance 4 : Chercher pour pallier les causes et les conséquences des crises environnementales
 

 

 Séance 5 : Communiquer sur l'environnement : un nouvel enjeu de recherche ou/et nouvel enjeu institutionnel pour l'Université ? 


Intervenants :
Jean-Francis Ory
Maître de conférences en sciences de gestion à l’Université de Reims Champagne-Ardenne,
laboratoire REGARDS
 

La responsabilité sociale des universités (RSU) :
discours, mise en œuvre et paradoxes

 

La mise en œuvre de politiques de développement durable dans l’enseignement supérieur et la recherche a profondément évolué depuis l’implication volontaire de quelques établissements pionniers avant la loi Grenelle 1 (2009) jusqu’à un engagement généralisé pour la transition écologique au travers du « plan climat-biodiversité de l’ESR » en 2023.

L’observation des discours et des pratiques des universités montre pourtant que, au-delà de l’apparente doxa manichéenne en la matière, la mobilisation est loin d’être homogène tant au niveau global des établissements que des postures individuelles des enseignants-chercheurs.

Des paradoxes apparaissent entre les discours et les actes. La gouvernance des établissements souffre d’un déficit en outils de pilotage de la RSU et d’un manque de clarification des objectifs stratégiques à poursuivre, mais aussi d’une difficulté à structurer la mission « DD&RS » pour porter la politique RSU et mettre en œuvre les actions. Cependant, les discours font état d’une volonté politique forte pour répondre aux enjeux sociétaux de la transition écologique, les labels sont recherchés et les bons classements célébrés.

Le décalage entre l’ambition du propos et la réalité vécue sur le terrain met en exergue un nouveau défi de la politique RSU : rallier la communauté universitaire à la transition écologique sans la contraindre.


Jean-Francis Ory est maître de conférences en sciences de gestion et du management, Doyen de la faculté des Sciences Économiques, Sociales et de Gestion de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et membre du laboratoire de recherche REGARDS. Une part de ses travaux de recherche, thèse et articles publiés, porte sur la structuration des politiques de développement durable et responsabilité sociale des universités et la mise en œuvre des dispositifs de contrôle et pilotage de ces démarches. En tant qu’expert auprès de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), il accompagne des universités du Maghreb et Moyen-Orient dans leur démarche de diagnostic, d’élaboration et de pilotage de leur stratégie en matière de responsabilité sociétale des universités (programme SAFIR).




Céline Pascual-Espuny
Professeure des Universités en Sciences de l’Information et de la Communication à l’IMSIC, Aix-Marseille Université. Animatrice du groupe d’études et de recherche « Communication, environnement, science et société »
 
 

Organisateurs :
Alexia Jolivet, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, Études sur les Sciences et les Techniques, Université Paris-Saclay et
 Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert

 

Contact et informations :
centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Retrouvez-nous sur notre site internet :
http://www.centre-dalembert.universite-paris-saclay.fr/

Lien si vous souhaitez vous désabonner de notre liste :
https://listes2.di.u-psud.fr/ups/signoff/informations-centre.dalembert

Séance 4 :
Bibliothèque Universitaire - Salle de conférences (RdC)
Bâtiment 407 rue du Doyen Georges Poitou - Orsay
Accès

et en visioconférence
Merci de vous inscrire pour obtenir le lien de connexion :
centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

La séance est ouverte à toutes et à tous.
Nous espérons vous y accueillir nombreuses et nombreux.


Intervenants :
François Cluzel
Enseignant-chercheur, Laboratoire Génie Industriel, CentraleSupélec, Université Paris-Saclay

Quels leviers d’action du chercheur pour minimiser l’impact environnemental de ses activités ?

 Le chercheur, en tant qu’individu, contribue à ou s’insère dans de nombreuses sphères qui impliquent des communautés, objectifs, degrés de liberté différents. Sans que la liste ne soit exhaustive, on peut penser à : laboratoire, établissement, tutelle(s), réseaux et sociétés savantes, conférences, projets de recherche, sans oublier le lien avec l’enseignement et la société, que ce soit au niveau national et international. L’impact environnemental et sociétal (positif et négatif) des activités du chercheur est donc fortement morcelé selon ses choix propres et activités liés à ces multiples sphères. Les moyens de conscientiser dans un premier temps, puis d’agir sur ces impacts sont de nature très différente et nécessitent souvent d’impliquer le collectif au-delà de l’individu. Une récente étude du CNRS a mesuré la quantité annuelle d’émissions à 14 tonnes équivalent carbone pour chacun de ses agents, là où l’objectif des accords des Paris est de 2 tonnes par personnes. Face à ce constat, cette communication vise à partager expériences et réflexions pour agir au niveau d’un maximum des sphères évoquées ci-dessus, en présentant des initiatives déjà existantes ou actuellement mises en œuvre, mais également les difficultés et limites rencontrées.

 François Cluzel est Maître de Conférences en Génie Industriel à CentraleSupélec. Ses sujets de recherche et d’enseignement portent en particulier sur l’économie circulaire, l’éco-conception et l’écologie industrielle. Il s’intéresse par ailleurs à l’impact environnemental des activités de recherche, au travers de différents prismes et à différentes échelles. Il travaille notamment sur la formalisation et la mise en œuvre de la première édition de la feuille de route Climat de CentraleSupélec.

Steve Hagimont
Maître de conférences en histoire contemporaine à l'UVSQ, Université Paris-Saclay

Du passé, faire table-rase ? Réflexions pratiques et épistémologiques sur l'histoire à l'heure des changements globaux

 

Cette communication entend partager des interrogations sur les futurs possibles de l'histoire (définie comme science du changement des sociétés passées). Le rôle social, culturel et politique de l'histoire est amené à se transformer, parmi d'autres disciplines qui se sont proposées d'œuvrer, depuis le XIXe siècle, au bien commun. La discipline historique s'est inscrite dans une certaine vision de l'émancipation vis-à-vis de la nature et a pu se méfier, longtemps, d'un quelconque déterminisme naturel dans les évolutions humaines passées. Un changement de regard permet toutefois depuis quelques décennies de faire place aux autres qu'humains dans la recomposition des mondes passés. Les travaux historiques mettent alors au jour les racines de phénomènes qui pèsent encore à présent, des possibles non-advenus qui auraient pu rendre le présent autre, ou d'autres relations à la nature qui permettent de se décentrer des angoisses du présent. Après avoir succinctement présenté ces renouvellements et apports de la discipline,  nous nous interrogerons sur le devenir de cette pratique professionnelle au regard des limites écologiques.

 

Steve Hagimont, maître de conférences en histoire contemporaine à l'UVSQ (CHCSC), travaille sur la transformation touristique des territoires et la protection de la nature (XIXe-XXe siècles). Il a co-fondé l'Atelier d'écologie politique de Toulouse à l'automne 2018 puis l'Ecopolien un an plus tard en région parisienne, collectifs d'universitaires réfléchissant à l'avenir des métiers de la recherche et aux relations entre connaissances scientifiques en matière d'environnement et changement politique et social. Il a codirigé, avec Adeline Grand-Clément, Jean-Michel Hupé et Laure Teulières un numéro de revue sur le thème "Ce que les ravages écologiques font aux disciplines scientifiques. Pour une histoire impliquée" en 2022 (https://journals.openedition.org/framespa/12713)

 

 

Organisateur :

Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert

 


 

CENTRE D'ALEMBERT

Centre Interdisciplinaire d'Étude de l'Évolution des Idées des Sciences et Techniques
Bâtiment 407, rue du Doyen Georges Poitou 91405 Orsay Cedex
01.69.15.61.90
www.centre-dalembert.universite-paris-saclay.fr