Aller au contenu principal

Des programmes transverses pour enrichir les parcours de formation

Formation Article publié le 07 octobre 2022 , mis à jour le 07 octobre 2022

(Cet article est extrait de L'Édition n°19).

C’est pour répondre aux besoins de compétences et de connaissances nouvelles des étudiantes et étudiants de l’Université Paris-Saclay que sont nés en 2021 les programmes transverses. Courts, évolutifs et potentiellement distribués sur plusieurs Graduate Schools de l’Université, ils mobilisent des compétences adossées à la recherche, en lien avec des thématiques phares et au service d’enjeux sociétaux. 

Imaginés lors de la création des Graduate Schools comme un format innovant mis à la disposition des communautés souhaitant proposer une offre de formation complémentaire, interdisciplinaire ou transverse au service d’enjeux sociétaux, les programmes transverses s’inscrivent dans une démarche expérimentale, tant en termes de construction que de contenus. « Agiles dans leur création et non pérennes, ils ne se limitent pas au suivi de quelques unités d’enseignement supplémentaires mais sont portés par une volonté d’innovation pédagogique. Une exigence qui se traduit dans les faits par une offre d’activités variées – UE classiques mais aussi écoles d’été, projets, stages – donnant accès, une fois validées, à un certificat ou à un diplôme universitaire (DU) », explique Claire Lartigue, vice-présidente adjointe en charge des masters de l’Université Paris- Saclay. En ce qui concerne l’offre de formation en tant que telle, des modalités différentes renvoient au mieux aux besoins identifiés. « Soit les programmes transverses s’appuient sur un espace pédagogique commun pour répondre à des enjeux sociétaux comme la transition écologique, soit ils proposent un parcours sur une thématique transverse ou très interdisciplinaire non couverte par une offre de formation de type master, soit ils offrent des compétences complémentaires en termes de soft skills comme l’entrepreneuriat ou l’interculturalité. Le point commun de ces différentes modalités est d’être toujours fortement adossées à la recherche », ajoute Claire Lartigue.

 

Agir pour le climat : un DU au service de la transition climatique

Premier programme transverse né l’an passé dans le prolongement de l’objet interdisciplinaire Alliance For Climate Action Now ! (AllCAN), le DU « Agir pour le climat », coordonné par la Graduate School Sciences de l’ingénierie et des systèmes, a pour ambition de former et d’acculturer un nombre important d’étudiantes et d’étudiants aux problématiques de la transition climatique. « L’idée est de tirer parti des initiatives interdisciplinaires déjà mises en place dans le domaine de l’environnement et d’aller plus loin en structurant les apprentissages autour d’un projet avec un volet action climat prononcé », précise Jeanne Gherardi, enseignante-chercheuse à l’UVSQ et co-responsable de ce programme. Ouvert aux étudiantes et étudiants de niveau master 1, master 2, d’écoles d’ingénieur ou en doctorat, soit en parallèle, soit en prolongement de leur formation, ce DU s’obtient à l’issue de deux semestres successifs : un premier semestre organisé autour de neuf unités d’enseignement théorique portant sur des thématiques telles que le changement climatique, l’économie circulaire, le droit de l’environnement ou encore la gouvernance ; un second semestre consacré à la réalisation d’un projet par groupe répondant à un défi lié aux enjeux de la transition et de l’action en faveur du climat. « Avec cette approche interdisciplinaire et grâce à l’appui des chercheurs et des chercheuses impliquées, notre volonté est d’accompagner nos étudiantes et étudiants dans la construction d’un langage commun, de les rendre en capacité de mobiliser différentes disciplines dans les projets professionnels qu’elles et ils auront à mener, et de leur fournir une vision systémique indispensable pour appréhender les enjeux des transitions écologique et climatique », ajoute Jeanne Gherardi.

 

BioProbe : un programme complémentaire pour se former par la recherche 

Promouvoir des projets innovants en chimie et en physique pour l’étude de processus biologiques en milieu complexe en vue d’applications pour le diagnostic et l’imagerie : tel est l’objectif affiché par l’objet interdisciplinaire BioProbe, porté par les Graduate Schools Chimie, Physique, Life Sciences and Health, et Health and Drug Sciences. « Pour atteindre cet objectif, nous avons besoin que nos étudiantes et étudiants soient en capacité de travailler à l’interface des disciplines, d’en comprendre le fonctionnement et les questionnements scientifiques. C’est pourquoi nous leur proposons, entre leurs deux années de master, de consolider leur formation par la recherche au travers de deux stages de cinq à six mois dans les laboratoires du périmètre de BioProbe, d’acquérir des connaissances scientifiques dans une discipline complémentaire de leur formation initiale via une soixantaine d’heures d’enseignement théorique et ainsi d’avoir toutes les cartes en mains pour construire un projet professionnel solide, réussir leur master et intégrer dans les meilleures conditions une école doctorale », indique Marie Erard, coordinatrice du programme complémentaire personnalisé BioProbe. Concrètement, chaque étudiante et étudiant du programme est accompagné par un enseignant ou une enseignante référente qui l’aide à identifier les laboratoires du périmètre de l’Université Paris-Saclay susceptibles de l’accueillir en stage et à choisir les enseignements adaptés à son projet d’étude et professionnel. « Du fait des nombreux échanges qu’il permet, ce programme contribuera par ailleurs largement à vivifier le volet recherche de BioProbe », ajoute Marie Erard. 

 

Le DU Recherche-création de l’ENS Paris-Saclay désormais ouvert à tous et toutes 

Autre programme transverse né dans le giron de la Graduate School Métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur : le DU Recherche-création (ARRC). À l’interface entre arts, sciences et technologies, cette formation initialement portée par l’ENS Paris-Saclay s’appuie sur la programmation et les ressources de la Scène de recherche pour offrir aux étudiantes et étudiants une démarche pédagogique innovante. Ainsi, un premier semestre de cours théoriques (en épistémologie, histoire de l’art ou des sciences), de cours pratiques (en programmation, robotique, sonorisation immersive, etc.) et d’expéditions sur le terrain se conclut par la réalisation d’un projet collectif croisant différentes compétences pour aboutir à la livraison d’un prototype. « L’an passé, nous avons été particulièrement impressionnés par la diversité et la qualité des prototypes qui nous ont été présentés », se souvient Volny Fages, responsable du DU ARRC. Un second semestre comprend un stage de quatre à six mois. Et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’équipe du DU ARRC et ses nombreux partenaires – le Centre Pompidou, le 104, l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM), le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) et le théâtre de la Ville – envisagent cette nouvelle année. « Plus que jamais, notre ambition est de mettre en oeuvre une interdisciplinarité radicale pour faire de nos étudiantes et étudiants de meilleurs chercheuses et chercheurs. Nous avons également à coeur de permettre à chacun et à chacune de développer une réflexion critique sur le rôle des sciences et des technologies dans les sociétés contemporaines », conclut Volny Fages. 

À noter : Le programme AVERROES vise à former une génération de leaders de la recherche, de l’innovation biomédicale et des politiques de santé. Ce programme transverse très original est ouvert aux étudiantes et étudiants issus de parcours scientifiques hors santé, et aux étudiantes et étudiants en médecine et pharmacie qui souhaitent compléter leur formation en sciences fondamentales ou humaines et sociales.