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Développement soutenable et recherche : l’Université Paris-Saclay déploie son plan d’actions

Recherche Article publié le 09 février 2024 , mis à jour le 09 février 2024

Cet article est issu de L'Édition n°22.


Inscrit au coeur des préoccupations de l’Université Paris-Saclay, le développement soutenable constitue un élément stratégique fort de la politique de l’Université. Consciente qu’elle doit tendre à l’exemplarité, l’Université opère un travail continu pour minimiser la demande en ressources et l’impact de ses activités, notamment de recherche.

Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ne laissent planer aucun doute : les trajectoires de développement passées et actuelles sont à l’origine de modifications graves, pour certaines irréversibles, du climat et de la biodiversité sur Terre. Les activités humaines et industrielles sont la cause de ces changements profonds.
Ces constats interpellent le monde de la recherche, bien au-delà des seuls spécialistes de ces sujets. Les scientifiques se mobilisent pour contribuer à s’inscrire dans des trajectoires plus soutenables. 
 

Engager des actions transformatrices

Avec sa communauté de 48 000 étudiantes et étudiants, ses 230 laboratoires et ses 9 000 personnels de recherche, l’Université entend opérer pour elle-même un tel choix de trajectoire. Depuis 2021, elle a adopté une « Charte développement soutenable » et, en janvier 2023, décliné les grandes lignes de sa stratégie dans le cadre du plan de sobriété énergétique.

Opérer un tel choix implique de développer des formations vers de nouveaux métiers, des ruptures technologiques et des recherches sur les changements environnementaux, de nouveaux procédés moins émetteurs et moins gourmands en ressources, des procédés de recyclage des matériaux critiques, des changements réglementaires, des modifications de la société, etc. Et de prendre conscience de ses propres impacts.

Aujourd’hui, présidence, vice-présidences et directions de l’Université Paris-Saclay sont sur le pont pour relever ces défis. « On a enclenché une réflexion et une dynamique pour la mise en oeuvre d’une stratégie forte pour les années à venir, et ce dans toutes les missions de l’Université, notamment de recherche », annonce Thierry Doré, vice-président Recherche à l’Université Paris-Saclay. Cette stratégie répond également au déploiement obligatoire d’un Schéma directeur du développement durable et de la responsabilité sociétale (S3DRS) demandé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR). Pour rappel, afin de tenir l’engagement européen d’une baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 55 % en 2030 par rapport à 1990, la France doit réduire ses émissions d’environ 4,7 % par an d’ici à 2030. Au regard des spécificités du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, le MESR a fixé l’objectif de respecter une baisse minimale de 2 % par an.
 

Intégrer le développement soutenable dans la recherche

À l’Université Paris-Saclay, les vice-présidences Recherche et Développement soutenable de l’Université pilotent la mise en place d’une politique de développement soutenable appliquée à la recherche, soumise à l’approbation des conseils. Le colloque « Sciences fondamentales et développement soutenable : que faudrait-il changer dans nos recherches ? » organisé le 31 mai 2023 en collaboration avec le Centre d’Alembert, constitue un premier jalon visible de cette stratégie.

Dans le cadre de l’année internationale des sciences fondamentales pour le développement soutenable, l’Université a souhaité aborder les problématiques éthiques que posent à la recherche la dégradation de l'environnement et les inégalités économiques et sociales, d’un point de vue théorique et pratique. Près de trois cents personnes, dont la moitié de doctorantes et doctorants, ont participé à ce colloque. « C'est un élément marquant : cela veut dire qu’il s’agit d’un point d’attention chez les jeunes scientifiques, souligne Thierry Doré. La discussion n'est pas restée confinée aux seuls domaines de l'écologie ou de la physique. On a dépassé la question de la manière de faire de la recherche pour aller vers celle de sa finalité et des conditions sous lesquelles des bifurcations individuelles ou collectives sont possibles. » Tout l'enjeu, maintenant, est de faire en sorte que l’ensemble des communautés de l’Université se saisissent du sujet, « selon des modalités qui leur sont appropriées et avec des questionnements qui dépendent des caractéristiques de leurs disciplines », remarque Thierry Doré.
 

Un plan d’actions en discussion

Une politique recherche et développement soutenable contenant un plan d’actions a également été élaborée et proposée à la discussion auprès de la communauté de recherche, de tous les personnels dans les laboratoires, des responsables des directions. Ce plan d’actions a été présenté en juillet 2023 aux directeurs et directrices de laboratoires à l’échelle des composantes de l’Université. Il a pour objectif de les accompagner dans l’identification des pratiques ayant le plus de répercussions sur l’environnement. « Il s’agit de renforcer les liens et de faire en sorte que cette dynamique se ramifie dans tous les laboratoires de l’Université », confie Thierry Doré. 
Si ces actions concernent les laboratoires de recherche, certaines doivent s’appliquer plus globalement à l’échelle de l’Université. Pour sa mise en oeuvre, le plan d’actions s’appuie sur le réseau des référentes et référents développement soutenable nommés dans les laboratoires, qui assurent le relais bidirectionnel de l’information. Une partie du financement des actions est assurée par l’affectation d’une fraction des frais de gestion appliqués au budget des programmes de recherche en gestion à l’Université. Le plan d’actions a également été présenté au comité de direction et au conseil d’administration de l’Université à l’occasion d’un webinaire réalisé le 17 novembre dernier.

En ce qui concerne les impacts climatiques, afin de sensibiliser les personnels de recherche à la problématique, les laboratoires de l’Université ont la possibilité de réaliser leur propre bilan d’émission de GES, comme certains l’ont déjà fait, et de recourir à des outils d’aide à la planification de réduction de ces émissions (voir focus ci-après).
 

Vers une consommation énergétique à la baisse

La consommation énergétique, pour le chauffage et la climatisation, constitue un élément important du bilan GES des laboratoires. Cette consommation est aujourd’hui en grande partie gérée au niveau de l’Université, qui pilote le type d’énergie utilisée, la régulation des températures à la source et la rénovation thermique des bâtiments. Dès lors, la marge de manoeuvre pour les laboratoires consiste à optimiser l’utilisation des locaux afin de diminuer les surfaces occupées, et à appliquer les préconisations de sobriété énergétique en matière de températures dans ces locaux, quand cela est possible.

En fonction des équipements spécifiquement utilisés pour les activités de recherche, la consommation électrique des laboratoires est toutefois très variable. C’est pourquoi le plan d’actions propose un échange avec chacun d’entre eux afin d’identifier les moyens de réduire leur consommation. Un guide d’autodiagnostic devrait sortir d’ici fin 2023.
 

Une mobilité professionnelle raisonnée et plus sobre

Un autre point stratégique concerne les déplacements professionnels réalisés dans le cadre des activités de recherche. Qu’ils soient destinés à l’acquisition de données ou à la participation à des congrès scientifiques internationaux, ces déplacements - et le mode de transport choisi - comptent pour une part importante du bilan GES de certains laboratoires.

En septembre 2022, le MESR a fait part aux opérateurs d’enseignement supérieur et de recherche d’un certain nombre de directives énoncées dans une circulaire sur la sobriété énergétique. Cette circulaire vise, d’ici à 2025, à réduire de 20 % les émissions de GES liées aux déplacements professionnels des personnels de recherche, dominées par les déplacements en avion.

En conséquence, l’Université engage chaque laboratoire, selon son contexte propre, à prendre des mesures limitant les transports aériens et routiers pour ses personnels via, par exemple, la définition d’un budget carbone individualisé annuel maximum. Dans le même temps, elle les invite à entamer une réflexion quant à l’accueil de personnes extérieures recourant à ces modes de transport, que ce soit à titre individuel, pour des colloques ou d’autres manifestations collectives.
 

Conjuguer politique d’achats, émissions indirectes de GES et impacts sur la biosphère

En parallèle, l’Université s’attelle à la question des émissions indirectes, c’est-à-dire celles liées aux achats et à l’empreinte carbone de leur fabrication et de leur transport. Elle a enclenché un diagnostic des achats les plus critiques et des marges de progrès possibles. La mise en place de magasins centraux serait un moyen d’améliorer la sécurité dans les laboratoires, en limitant la quantité de produits stockés. « Le magasin central du bâtiment Henri Moissan, prévu dès la construction du bâtiment, pourrait faire office de démonstrateur. Quoiqu’il en soit, cela impliquera des recrutements afin de faire tourner le magasin et de réaliser les livraisons », explique Sophie Szopa, vice-présidente Développement soutenable à l’Université.

En matière d’équipements, l’Université préconise d’allonger leur durée de vie et si leur remplacement s’avère nécessaire, d’envisager leur réutilisation par d’autres communautés, leur recyclage ou leur destruction maîtrisée. Le rappel des plateformes d’échanges d’équipements existantes au sein de l’Université sera fait.
L’élimination des déchets dangereux et spécifiques est réglementée et l’Université applique cette réglementation. Une évaluation du tri et de la collecte des déchets, hors déchets spéciaux, aura prochainement lieu afin de faire émerger des pistes d’amélioration.

Au regard de certains procédés gourmands en eau, l’Université analysera au cas par cas les possibilités de remplacement de circuits ouverts par des circuits fermés ou les leviers de diminution d’usage. Les recherches exigeant d’importantes surfaces au sol (forestier, agricole) feront l’objet d’un diagnostic spécifique auprès des laboratoires concernés.
 

Une appréciation de l’impact environnemental des recherches

L’engagement de l’Université en matière de sensibilisation aux enjeux de développement durable doit également se refléter dans l’évaluation des projets de recherche. Toute entité de l’Université organisant un appel à projets est ainsi invitée à faire apparaître dans sa grille d’évaluation une dimension examinant le positionnement du projet vis-à-vis de la transition écologique. Cette évaluation concernera le sujet de recherche en lui-même et sa capacité à faire progresser les enjeux de la transition écologique, les mécanismes par lesquels l’acquisition de résultats auront un impact sur l’environnement et les mesures prises pour réduire ces impacts.
L’Université entend également accroître la visibilité des recherches s’alignant sur les objectifs du développement soutenable. Ses efforts pour promouvoir la science ouverte et favoriser l’interdisciplinarité vont par ailleurs dans ce sens.

La question d’une prise en compte plus générale des enjeux du développement soutenable dans toutes les décisions d’orientation des recherches se pose toutefois en filigrane. Compte-tenu de l’urgence écologique, est-il nécessaire de favoriser des recherches centrées sur les enjeux du développement soutenable afin d’identifier des voies de progrès ? Doit-on renoncer à certaines recherches dont les applications pratiques supposées seraient contraires à des trajectoires durables ? Des recherches non finalisées sont-elles à-même de favoriser autant de progrès que des recherches finalisées ? Doit-on refuser d’engager des recherches avec des partenaires non académiques dont les activités seraient contraires aux trajectoires de développement soutenable, bien que l’objet du partenariat ne le soit pas ?

« On sait bien que le chemin va être long, qu’il y aura des retours en arrière et des points de blocage, notamment sur les émissions de GES, tendant à minimiser l'impact individuel au motif qu'il y en aurait d'autres davantage émetteurs, mais cela ne doit pas empêcher d’avancer de manière volontariste », signale Thierry Doré. « Pour le moment, tous les éléments du plan d’actions sont dans le domaine du conditionnel. Mais on espère qu’à un moment donné, ils ne le seront plus et deviendront concrets », conclut Sophie Szopa.


Publications :

Le parcours d’un laboratoire en transition : l'exemple du laboratoire MaIAGE

Engagé depuis quelques années dans la réduction de son empreinte carbone, le laboratoire MaIAGE poursuit sa transition, marquée par la réalisation d’un premier bilan d’émission de gaz à effet de serre en 2020 et l’adoption récente d’un scénario de réduction volontariste, construit avec l’aval de l’ensemble des membres du laboratoire et le soutien du collectif Labos 1point5.

Alors que les aspects liés au développement durable étaient depuis 2017 en discussion, « certains agents ont commencé à exprimer le souhait d’adopter des écogestes au travail pour être en cohérence avec leurs actions personnelles », relate Sophie Schbath, chercheuse et ancienne directrice du laboratoire Mathématiques et informatique appliquées du génome à l'environnement (MaIAGE – Univ. Paris-Saclay, INRAE), et actuelle référente développement soutenable au laboratoire. Cela démarre avec le tri des déchets, l’installation d’ampoules basse consommation, l’abandon de la vaisselle jetable… Des rendez-vous réguliers, ouverts à tous les membres du laboratoire, se mettent en place.
 

L’apport du collectif Labos 1point5

En 2019, Sophie Schbath découvre le collectif Labos 1point5, qui réunit à l’échelle nationale des scientifiques du monde académique, toutes disciplines confondues, autour d’un objectif commun : mieux comprendre et réduire l'impact des activités de recherche sur l'environnement, en particulier le climat. L’initiative séduit la directrice d’alors, qui souhaite réaliser le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) du laboratoire. Elle profite du confinement au printemps 2020 et de la bascule en télétravail pour se libérer du temps et appliquer la méthodologie tout juste mise au point par Labos 1point5. Elle récupère les données nécessaires et sort un premier bilan GES pour l’année 2019. Quatre postes d’émissions se distinguent : déplacements domicile-travail, déplacements professionnels, consommations de gaz et équipements informatiques. « La première place est occupée par les déplacements domicile-travail (32 % des émissions). »

En cause : la zone géographique du laboratoire - Jouy-en-Josas (Yvelines) –, mal desservie par les transports en commun et qui contraint certains personnels à venir en voiture. « Le chauffage au gaz d'un de nos deux bâtiments explique la deuxième place (24 % des émissions). » Viennent ensuite les déplacements professionnels et les équipements informatiques (19 % et 18 % des émissions), et la consommation d’électricité (7 %). Au final, en ajoutant les achats, le bilan GES du laboratoire s’élève à 158 tonnes équivalent CO2, soit 2,8 tonnes par agent.

Pour le réduire, des propositions voient le jour, dont certaines sont instaurées, comme acheter moins de matériel informatique ou repousser le renouvellement des ordinateurs à cinq ans. « Certains collègues ont commencé à changer leur pratique d'eux-mêmes, sans attendre d’éventuelles mesures contraignantes : par exemple moins voyager et moins prendre l'avion pour se rendre à une conférence et plutôt la suivre en visio. » D’autres décident de se mettre en télétravail un jour de plus ou utilisent leur vélo pour venir travailler.
 

Plus loin dans l’expérimentation

Fin 2020, Labos 1point5 sort son outil GES 1point5. Le laboratoire MaIAGE réalise alors un nouveau bilan GES et le poste lié aux achats, entre-temps développé par le collectif, en prend la tête. Afin de mieux comprendre ces émissions dues aux achats, Sophie Schbath crée ses propres catégories d'achats (hébergement, licences informatiques, abonnements…), et découvre que « la moitié des émissions GES des achats sont liées aux déplacements professionnels et au remboursement des notes de frais. »

En 2021, Labos 1point5 lance l’expérimentation Expé 1point5, afin d'expérimenter des mesures de réduction à grande échelle et tester leur efficacité. Suite à l’accord du conseil de service, le laboratoire MaIAGE rejoint la vingtaine d’autres laboratoires pilotes. Entre mai et octobre 2021, une petite équipe motivée étudie les ateliers collaboratifs ludiques déployés par la Fresque du climat, 2tonnes, Ma Terre en 180 minutes, etc. Elle s’intéresse également aux fiches du Kit 1point5 sur la taxe carbone, les quotas, la monnaie et la compensation carbone. À l'occasion d’une assemblée générale du laboratoire, elle met en place des ateliers participatifs afin d’identifier les avantages et les freins de ces dispositifs, et les leviers pour les lever. L’équipe commence à travailler sur des scénarios de réduction des émissions GES à l’échéance de 2030. « Il fallait fixer un objectif, le chiffrer, établir le plan d'actions, en invitant les gens à participer à la réflexion. Mais fabriquer des scénarios, c'est-à-dire se projeter dans l'avenir, dans un monde différent, est assez compliqué. »
 

La constitution de scénarios emboités et ambitieux

L’équipe décide alors d’établir une liste d'actions et demande à ses collègues s’ils sont prêts, ou non, à les accepter. « On a listé 28 actions, réparties sur à peu près tous les postes d'émission de notre bilan GES. Ça allait d’actions très simples – comme mettre un thermomètre dans son bureau - à des mesures plus contraignantes, comme celle d’avoir un quota pour ses déplacements professionnels en avion. » Elle procède à un vote électronique, auquel participent trois quarts des agents du laboratoire. Sur la base des résultats, l’équipe imagine des plans d'action de plus en plus ambitieux qu’elle intègre dans cinq scénarios emboîtés comme des poupées russes et numérotés de zéro à quatre. Le scénario zéro est celui du statu quo et le numéro 1 celui de la sensibilisation. Avec les scénarios 2, 3 et 4 entrent des actions plus contraignantes. « L’idée était de cumuler progressivement ces actions au sein des scénarios, en ajoutant les moins acceptées en dernier. »

L’équipe présente ces scénarios lors d’une assemblée générale de laboratoire et les soumet au vote du personnel. Le laboratoire s’engage à adopter le scénario le plus ambitieux recueillant au moins 50 % de soutien. C’est finalement le scénario n°3 qui sort gagnant et est adopté en mars 2022. « Cela a été une agréable surprise ! On estime qu’il pourrait correspondre à 40 % de réduction de nos émissions à l’horizon 2030 par rapport à 2019. » Les premières diminutions se font d’ores et déjà ressentir, notamment celles liées aux missions, aux déplacements domicile-travail et au matériel informatique. La mise en place d’une auto-taxe carbone représente par ailleurs une des actions fortes du scénario retenu. Elle alimente un fonds dédié à des investissements visant des économies d’énergie. « Comme, pour l’heure, nous avons du mal à réduire nos émissions liées à la consommation énergétique (gaz, électricité) de nos bâtiments - cela nécessite de changer de système de chauffage et de pilotage et d’améliorer l’isolation des bâtiments -, nous avons décidé d’économiser de façon pluriannuelle une partie du budget de fonctionnement du laboratoire pour engager ces dépenses. » En 2022, cela représente 4 000 euros.

Pour tout laboratoire qui souhaiterait se lancer dans des initiatives similaires, Sophie Schbath préconise de réunir trois éléments. « Le premier est de constituer un petit noyau de quelques personnes enthousiastes, motivées et prêtes à y passer du temps. En deuxième lieu, il faut recueillir le soutien de la direction du laboratoire. Enfin, il s’agit de faire preuve de transparence et d’inclusion. »